Vous perdre. Aller à Fès ne se résume pas à effectuer un simple voyage culturel. La ville abrite la plus grande médina du monde. Dans ce dédale historique de 9.500 ruelles où l'activité est incessante, il est très facile de perdre toute notion spatiale d'autant que le nom des rues n'est généralement pas indiqué. Fès ne se livre pas facilement. Pour y accéder, il faut rentrer par la grande porte, à la fois visible et voilée, du sacré. Car Fès est un sanctuaire. C'est ainsi d'ailleurs que les soufis, ces initiés de l'islam, l'ont toujours appelée : la Zaouïa. Le voyageur qui venait de loin savait qu'en arrivant aux portes de la ville, c'est à son fondateur et à son saint patron lui-même qu'il demandait l'hospitalité. Pour lui, Fès est la ville de Moulay Idriss.
Aussi, il est conseillé de vous laisser déambuler et de profiter un peu de l'absence de GPS pour découvrir et profiter pleinement d'un autre mode de vie.
L'authenticité. Alors que le Maroc est une destination de plus en plus prisée par les touristes, Fès a su conserver ses traditions et ses coutumes sans en faire un attrape-touristes. Loin des grandes plages de Rabat, du folklore de Marrakech, ou des fastes de Casablanca, Fès est une ville de traditions, d'authenticité et de simplicité.
Vous initier au soufisme. Fès est une capitale spirituelle qui regroupe un ensemble très important d'édifices et de patrimoine religieux allant des mosquées aux synagogues en passant par les mausolées et les palais. Des Alaouites, des Andalous des juifs, une multitude de peuples y ont laissé leur empreinte. Tous les ans, un festival de la culture soufie est célébré dans la ville et c'est alors l'occasion d'organiser des soirées d'invocation appelée soirées "dhikr" et d'aborder les influences soufismes dans la littérature, l'architecture et les modes de vie.